Pour un retour à la terre grâce au maraîchage éthique

Le retour à la terre, c'est quoi exactement ?

Le retour à la terre est un terme que l'on entend de plus en plus et qui en fait rêver plus d'un. Se rapprocher de la nature, retrouver ses racines, mettre la main à la pâte, nombreux sont les jeunes qui en ressentent le besoin et veulent franchir le cap.

Retourner à la campagne, développer des réseaux courts, améliorer la qualité des produits, se sentir proche du consommateur, travailler sur les marchés, avoir sa ferme, être plus attentif à la biodiversité et l'environnement…

Les conditions sont réunies… Presque...

Retour à la terre
Ce fameux "retour à la terre" semble impossible tant que les maraîchers ne seront pas mieux rémunérés.

Il y a de la demande : les jeunes veulent s'installer et se lancer. Il y a de l'offre : la recherche de maraichers est en constante augmentation.

Alors, où est le problème ?

Devenir maraîcher demande les qualités suivantes :

  • être prêt à travailler 50h/semaine,
  • ne pas partir en vacances,
  • être payé au SMIC.

Qui a envie de cela ? Personne, et c'est bien le problème.

La revalorisation du maraîcher

La solution existe bien et elle est simple. Le retour à la terre est impossible tant que le consommateur n'accepte pas de mieux rémunérer son maraîcher.

Payer un peu plus cher notre panier de légumes permet :

  • de faire venir de plus en plus de personnes dans les campagnes
  • de réduire ainsi le taux de chômage
  • de garantir la sécurité alimentaire
  • de manger des produits sains
  • de réduire son impact sur l'environnement

Alors oui, forcément, payer son kilo de légumes un peu plus cher, cela va nécessiter d'acheter un t-shirt en moins par mois, de réduire son forfait mobile de quelques euros, d'acheter un cartable neuf tous les deux ans et non tous les ans, de faire attention à éteindre la lumière quand on quitte une pièce, de penser à mettre un pull plutôt que d'augmenter le chauffage d'un degré, d'attendre quelques mois de plus pour se procurer le dernier portable, de partir cette année au Maroc plutôt qu'à New-York, etc.

Et tout cela, c'est sans parler d'un maraîcher épanoui, qui reçoit le juste prix de sa production, qui peut partir en vacances lui aussi, et qui peut se payer un téléphone portable.

Ah les belles paroles ! A quand le concret ?

On parle, on échange, on discute… et c'est essentiel pour avancer. Beaucoup sont d'accord… en théorie… Mais quand on veut passer à l'action… Il y a moins de volontaires.

Apprendre à produire, apprendre à ne pas se dévaloriser, apprendre à se vendre et établir un réseau, apprendre à recevoir une rémunération juste de son travail… Voilà ce que propose la formation en agriculture biologique et filières de la ferme de Sainte Marthe.