Le retour à la terre: ils sont de plus en plus nombreux
Envie d'un retour à la terre ? Besoin d'un retour à la terre ?
Qu'est-ce que le retour à la terre ?
Sans vouloir être pompeux, le retour à la terre est simplement l'envie ou le besoin que ressent une personne de se rapprocher de la nature et de la biodiversité.
Le retour a la terre semble concerner de plus en plus de gens, notamment les jeunes. |
Souvent, cela signifie ressentir le besoin profond d'être lié à la terre et de vivre en harmonie avec elle et non pas en l'exploitant.
Fabrice a toujours vécu à la campagne et ne supporte pas la ville. Sa vie, c'est sa terre, ce sont les terrains qu'il cultive. "C'est du boulot, ce n'est pas évident tous les jours, mais pour rien au monde je ne changerais de métier."
Certains maraîchers comme Fabrice ont repris une exploitation familiale, "c'est plus facile que pour les petits jeunes qui doivent s'endetter pour acheter un terrain."
La solitude en vieillissant
Pourtant, de nombreuses personnes grandissant à la campagne rejoignent les villes et oublient leurs racines. Il n'est pas rare chez eux de retrouver une certaine nostalgie "quand les enfants sont grands et quittent la maison surtout" dit Nadège.
Nadège a vécu à la campagne toute son enfance. Une enfance plutôt heureuse, avec un père éleveur et une mère secrétaire de mairie. Quand elle a grandi, elle est partie étudier à Paris... et n'en est plus jamais repartie.
"Je me suis tendue un piège toute seule !" dit-elle. "Tout s'est déroulé sans que je ne réfléchisse vraiment : les études, les stages, le travail. Il y avait plus de choix à Paris, alors je n'ai pas hésité."
Nadège a eu trois enfants qui sont maintenant partis de la maison. Divorcée, elle vit seule dans un petit appartement à Paris. "Et le comble, c'est que deux d'entre eux sont partis vivre à la campagne !".
"Oui en vieillissant, j'ai envie de retrouver l'odeur de la bouse de vache ! Je crois que quand je suis à la retraite, je quitte Paris. Plus grand chose ne me retient."
Ils sont nombreux à faire les choix d'une autre vie au moment de la retraite... mais démarrer une nouvelle vie à plus de 60 ans n'est pas toujours facile. "C'est clair, les habitants du village me voient comme la parisienne de retour au bercail. C'est dur de se faire de nouveaux amis. Je m'accroche. Et... je me sens bien ici." nous dit Adèle, 68 ans.
Un mal-être qui s'installe
Stéphanie a toujours vécu à Paris. Elle y est née, elle y a grandi et elle y travaille depuis bientôt 10 ans. Elle s'est toujours sentie citadine. "J'aimais sortir. J'aimais savoir que le soir, je pouvais aller boire un verre à pieds, ou bien aller au cinéma."
Pourtant, à 36 ans, un grand vide l'accompagne au quotidien. Son travail n'a plus de sens, sa vie agitée n'a plus de sens. "Je crois que j'ai besoin d'un retour à la terre".
Elle décide de tenter sa chance et suit un beau jour la formation bio de la ferme de Sainte Marthe pendant 2 mois et demi. "Cela m'a changé la vie. J'ai rencontré des gens super, j'ai découvert des tas de trucs nouveaux, des portes se sont ouvertes et surtout, j'ai vu que c'était possible de changer."
5 ans plus tard, Stéphanie a quitté Paris, travaille dans un petit magasin bio dans une petite ville de campagne et développe peu à peu un projet qui lui tient à coeur : développer les AMAP dans la petite région où elle habite maintenant. "Je n'ai jamais été aussi heureuse. Dire que j'ai attendu si longtemps !".
De plus en plus nombreux
Ils sont nombreux à quitter la ville pour tenter leur chance à la campagne, en tant que maraîcher, chambre d'hôte, éleveur, ferme pédagogique, guide touristique, ouverture d'une petite épicerie,... Ils ont tous cette chose en commun : le fait de vouloir être au plus près de la terre et de mettre en pratique des idées et des projets environnementaux durables.
Mais le retour à la terre ne veut pas forcément dire aller absolument à la campagne ! Luc habite en ville et gère tout un réseau d'agriculteurs bio aux alentours dans sa région. Il se charge de récupérer et vendre leurs légumes aux citadins.
"Oui, moi, je suis retourné à la terre. Non pas que je mette moi même la main à la pâte, mais j'apporte un peu ma pierre à l'édifice car je suis convaincu que c'est un drame de perdre tous nos maraîchers régionaux."
Souvent, le retour à la terre se fait doucement, sans précipiter les choses. C'est quelque chose que l'on ressent au fond de soi, qui fait peu à peu surface.
On prépare le terrain petit à petit, et un jour on fait le grand saut. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont tous d'accord : "Ma vie a un sens maintenant, un vrai".
Vous souhaitez amorcer un retour à la terre ? Découvrez la formation bio Sainte Marthe ou bien le stage Travailler Autrement.